Cette conférence est intitulée LA REMISE AUX FRAISES. Elle pourrait également s'appeller: DEVOIR MARCHER MOINS POUR POUVOIR MARCHER PLUS. Ou bien, en citant une phrase de Charley Jeffrey: WHY STAND, WHEN YOU CAN FALL. Je vais parler du tunnel, qui relie le siège de Nestlé France avec l'ancien habitation de Menier, et des raisons pour le construire, plus tard. Je ne m'occupe pas non plus des plans de villes, fictifs ou pas ou inexistants ou inimaginables. Pas aujourdhui. C'est pour le 11 juillet.
Aujourdhui je m'intéresse au COMFORT.

La MAISON IDÉALE est située sur une colline, en bas de laquelle il y a une fleuve qui traverse la savanne.
Derrière la maison, à une petite, mais bonne distance, il y a la forêt. Le temps / le climat n'est pas à préciser, ca depend d'autre choses. La savanne n'est pas un indice, c'est juste un mot pour dire que ca vient de loin, cette idée de la maison idéale. Et pour dire que l'horizon est important. Ainsi que l'eau. Tous les deux me semblent évident.

It was up in the mountains. We had this ceremony every year. We had it and everyone from miles around came in for it. Cousins, aunts, uncles, and the kids. Grandmothers, grandfathers, everyone. And we set it up around this big natural pool. With pine trees and palm trees. All the trees were there. And we had thousands of those big urns -
you know the kind. And everyone would dance and sing, and it lasted for three days. Everyone cooked and looked forward to it all the year.
Well one year, we were in the middle of it, and I was just a boy at the time. Anyway, it was evening, and suddenly a whole lot of tigers came in.
I don’t know where they came from. They rushed in, snarling, and knocked over all the urns, and it was really a mess.
Well, we spent the whole next year rebuilding everything. But in the middle of the ceremony the next time the same thing happened. These tigers rushed in again and broke everything and then went back into the mountains. This must have gone on four or five years this way--rebuilding and then the tigers would come and break everything.
We were getting used to it.
Finally we had a meeting and decided to make these tigers part of the ceremony - you know - to expect them. We began to put food in the urns, so the tigers would have something to eat. Not much at first. Crackers, things like that. Then later we put more food until finally we were saving our food all year for the tigers. Then one year, the tigers didn’t come. They never came back. ( Laurie Anderson, United States Live )

Je reviens à la forêt: Gilgamesh et Enkidu, quand ils pensaient de devoir devenir immortels, trouvaient que le seule moyen pour achever ce but était d'aller au Liban pour y
abattre la grande forêt des cèdres, et la bête qui vivait là-dedans.
Du siège de la peur, la forêt est devenue une zone protégée, un parc, une haie. La maison idéale reste située près, pas trop, de la forêt quandmême.

Qui inventait le chocolat?
Qui plantait la premiere haie?
Quand est-ce que la peur devient quelquechose comfortable?
Est-ce que l'irritation est l'inverse du confort?


















 


















Ceci est une photo de ONE WILTSHIRE à Los Angeles, l'immobilier le plus chèr du monde. La location d'un m² est de 6000$ par mois.
Celui ci montre une installation d'aeration de la métro de Martin Kippenberger.
De celle ci je me rappelle, qu'elle était prise en amerique latine, et que la caverne était plus grande encore que celle qu'on a trouvé sous la hall principal du GARE DU NORD
à Paris. La seule que j'ai trouvé sous licence creative commons des CUEVAS NAICA est celle ci.
Je n'ai jamais fait le tour du monde, je n'ai malheureusement pas perdu une journée.

I, too, like birds. I like the outdoors. I like to walk across country and jump fences. We have five hundred bird houses on the farm. We call them our bird hotels, and one of them, the Hotel Pontchartrain - a martin house - has seventy-six apartments. All winter long we have wire baskets of food hanging about on the trees and then there is a big basin in which the water is kept from freezing by an electric heater. Summer and winter, food, drink, and shelter are on hand for the birds. We have hatched pheasants and quail in incubators and then turned them over to electric brooders. We have all kinds of bird houses and nests. The sparrows, who are great abusers of hospitality, insist that their nests be immovable, that they do not sway in the wind; the wrens like swaying nests. So we mounted a number of wren boxes on strips of spring steel so that they would sway in the wind. The wrens liked the idea and the sparrows did not, so we have been able to have the wrens nest in peace. In summer we leave cherries on the trees and strawberries
open in the beds, and I think that we have not only more but also more different kinds of bird callers than anywhere else in the northern states. John Burroughs said he thought
we had, and one day when he was staying at our place he came across a bird that he had never seen before.
About ten years ago we imported a great number of birds from abroad: yellow-hammers, chaffinches, green finches, red pales, twites, bullfinches, jays, linnets, larks--some
five hundred of them. They stayed around a while, but where they are now I do not know. I shall not import any more. Birds are entitled to live where they want to live.
Birds are the best of companions. We need them for their beauty and their companionship, and also we need them for the strictly economic reason that they destroy harmful insects. The only time I ever used the Ford organization to influence legislation was on behalf of the birds, and I think the end justified the means. The Weeks-McLean Bird Bill, providing for bird sanctuaries for our migratory birds, had been hanging in Congress with every likelihood of dying a natural death. Its immediate sponsors could not arouse much interest among the Congressmen. Birds do not vote. We got behind that bill and we asked each of our six thousand dealers to wire to his representative in Congress.
It began to become apparent that birds might have votes; the bill went through. Our organization has never before been used for any political purpose and never again will be.
We assume that our people have a right to their own preferences. (Henry Ford, My Life and Work )

J'aime les MOINEAUX, et avant hier, en rentrant dans la première salle a droite, ici, je me suis rendu compte que DER GROSSE RASEN de Albrecht Dürer est une raison
pour aller a Vienne.

Dans les années 80/90, je ne sais plus vraiment qui m'a racconté, et quand c'était, il y avait une mode d'aménagement d'intérieur dans les maisons americans. On posait un
truc dans l'entrée, dans la premiere pièce qu'un visiteur, un hôte traversera. Ces trucs, objets, choses etaient toujours incompréhensibles, dérangeants, ou au moins étrange
ou peut-être simplement moche ou sans goût.
On les appellait CONVERSATION PIECES.
C'étaient des obstacles visuels, qui permettaient qu'on commencait à parler de quelquechose avant de vraiment décider de rester ou de vraiment décider la forme d'acceuil.







 

 

























Au début de la construction de la Tour de Babel, tout semblait être assez clair. Peut-être il y avait même trop d'ordre, on pensait trop aux poteaux indicateurs, interprètes, logements ouvriers et voies de communication, comme si on avait des siècles infinis pour aboutir ce travail. L'opinion générale était qu'on ne pourrait pas bâtir assez lentement, et qu'on pourrait même hésiter à creuser les fondations.
On raisonnait ainsi: l'essentiel du projet est l'idée: de bâtir une tour qui touche au ciel. A coté de cette idée, tout le reste est secondaire. Une fois saisie dans sa grandeur, l'idée ne pourra plus disparaître. Tant qu'il y aura des hommes, il y aura le désir d'achever la construction de la tour. Par rapport à ca, l'avenir ne devrait préoccuper personne. Au contraire, le savoir-faire des hommes s'accroît, l'architecture a fait des progrès et en fera encore, un travaille qui nous demande un an, pourra peut-être, dans cent ans, être accomplit en six mois. Et mieux, plus durable.
Pourquoi alors, donner aujourd'hui jusqu'à la limite de ses forces? Cela n'aurait de sens que si l'on pouvait espérer bâtir la tour en une génération. D'aucune facon on pouvait s'attendre à ca. On pouvait penser d'avantage, que la génération suivante, en possession d'un savoir plus complet, jugerait mal le travail fait, abattrait l'ouvrage pour pouvoir recommencer de nouveau. De telles idées paralysaient les forces et, plus que de la tour, on s'occupait de bâtir la cité ouvrière. Chaque nation voulait le plus beau quartier, il en nassait des querelles qui finissaient dans le sang.
Ces combats ne cessaient plus. Ils fournissaient un nouvel argument pour prouver que, faute de concentration, la tour ne pouvait être bâtie que très lentement et de préférence, une fois la paix conclue.
Mais on n'employait pas tout le temps à se battre. Entre deux guerres, on travaillait à l'embellissement de la cité, ce qui provoquait de nouvelles jalousies d'où sortaient de nouveaux combats.
Ainsi passait l'époque de la première génération, et nulle, depuis, ne différa. Seul le savoir-faire augmentait, et avec lui l'envie de se battre. En plus, la deuxième ou troisième génération se rendait compte de l'absurdité de la construction d'une tour qui touchât le ciel, mais trop de liens s'étaient créés déjà pour qu'on abandonnât la ville. Tout ce qu'est né de chants et de légendes dans cette ville est plein de la nostalgie d'un jour prophétisé où elle sera pulvérisée par les cinq coups d'un gigantesque poing. C'est aussi pour ca que la ville a un poing dans ses armes. (Franz Kafka, Les armes de la ville )

Je finis avec Henry Ford en disant que EVERYTHING CAN ALLWAYS BE DONE BETTER THAN IT IS DONE
et en ajoutant UP IS UP AND SO IS DOWN.
Merci, d'être ici.

Juin 2010, La ferme de Buisson / A walk around the Block

Fotos: Aurelien Mole